L’Observatoire international pour la Démocratie et la Gouvernance alerte l’opinion nationale et internationale sur un processus dangereux d’infiltration de membres de gangs armés au sein de la population de la commune de Gressier dans un contexte où la situation d’insécurité généralisée prend des propensions inquiétantes et où plusieurs autres communes du pays font face au même problème.
Il s’agit pour l’Observatoire d’attirer l’attention des membres du Conseil présidentiel, du Premier ministre Garry Conille et des partenaires de la communauté internationale par rapport à ce changement de stratégie des bandits armés visant à s’assimiler aux populations locales, rendant ainsi extrêmement difficile leur appréhension par les forces de l’ordre.
L’équipe de l’OIDG tient de sources bien informées que ces nouveaux procédés des bandes criminelles entrent dans le cadre d’un plan de préparation en vue de mieux affronter les forces multinationales qui devront être déployées sur le territoire national dans les prochaines semaines.
En effet, les bandes armées multiplient leurs moyens et agrandissent leur territoire d’opérations. Ainsi, les groupes de gangs dirigés par les caïds Johnson André, dit Izo 5 Segond et Renel Destina, dit Tilapli, commencent à opérer depuis la zone de Paloma à Carrefour, en passant par Mariani puis Merger pour arriver à Gressier. Nos observateurs sur le terrain ont repéré, tout au long de cet important axe de la route nationale N°2, des postes de péage informel sous leur contrôle. Ces nouveaux postes de péage informels sont venus s’ajouter à ceux déjà établis de manière formelle à Martissant et Fontamara.
À Mariani, on compte au moins trois postes de péage. Le premier à côté de l’Abattoir et les deux autres respectivement près de la station-service Total et dans la zone de Grande-Saline. À Merger, les gangsters ont installé plusieurs postes à proximité de l’École nationale de Merger, à Barrière Bodé et à Colombier. Deux autres postes sont également situés dans la zone de Garde Gens d’Armes et près du commissariat de Gressier .
En plus des droits de passage payés par les chauffeurs de transport public, les gangsters procèdent à des fouilles systématiques pour vérifier si des riverains essaient de fuir les quartiers qui sont sous leur commande.
L’Observatoire International pour la Démocratie et la Gouvernance a aussi appris que les gangs, à travers leur nouveau mode opératoire et leur infiltration au sein des populations locales, entendent créer des boucliers humains pour se protéger durant l’intervention de la force multinationale de soutien à la sécurité. Ces groupes armés, qui se veulent rassurants, demandent aux membres de la population de rester sur place, chez eux, de ne pas bouger, leur faisant croire qu’ils y sont en sécurité. Un habitant a même été kidnappé et relâché contre rançon pour l’empêcher de fuir son quartier.
Nos observateurs sur place constatent par ailleurs qu’environ 10 maisons dont 6 à Merger et 4 à Gressier appartenant à des agents de la police nationale, ont été confisquées ou pillées et incendiées par les bandits. Il est clair que ces gangs armés utilisent de nombreuses stratégies pour continuer d’exister même durant la présence de la MMSS dans le pays.
L’Observatoire International pour la Démocratie et la Gouvernance (ODIG), tient à souligner que ces informations ont été recueillies par ses observateurs sur le terrain, durant la période allant du 3 au 8 juin 2024.
Ambroise Guillaume, Ph.D.
Président